Con plaît en co-bail endetté

 
 
Efficacité du conditionnement induit,
puisque la plupart, pauvres, bourgeois et riches,
finissent par emprunter une autre direction que celle rêvée, souhaitée.

Il m’apparaît grave de ne pas se rendre compte à quel point ce mode de vie,
voiture, argent en banque, magasins, produits prêts, lavés et emballés,
nous a rendu complètement handicapés du bon sens et dépendants.
Volontairement, nous nous insensibilisons au monde naturel,
nous coupant du Lien qui nous unit à toute autre forme de vie ;
vies que nous massacrons, tout en clamant la non-violence, la paix et la liberté.

Quel est le sens de ce mode de vie nuisible,
autodestructeur à moyen terme (de plus en plus court) ?

Si au moins ce mode de vie nous rendait heureux.
Est-ce le cas ?

Pouvons-nous dire, prétendre, sans chercher la perfection ni l’idéal,
que, dans l’ensemble, nous sommes plutôt heureux et fiers de nous,
de notre façon de vivre, de manger et d’interagir ?

Bah, on s’en fiche, pourvu qu’on ait l’ivresse et la vitesse,
la voiture au garage, un salaire minable à la fin du mois,
et les réseaux sociaux,
pour s’y révolter,
par écrit,
c’est « fun »,
avec des médicaments dans les poches, de la dope pour les amateurs,
de l'alcool, des films Q ou des escort-girls&boys pour les nantis,
mais surtout : en se montrant respectable en public, civilisé.

Ne remarquez-vous pas que les bien-pensants dénonçant l’incivilité dans les villes,
comme ces maires et conseillers généraux, sénateurs et autres tue-heures,
sont ceux mêmes qui touchent des pots de vin pour favoriser
la mainmise des multinationales ravageant le monde ?

Comment reconnaître les incivils ?
Ceux qui pissent par terre
ou ceux qui bétonnent et sucent la Terre ?

Se complaire dans ce mode de vie,
sans remarquer que nous y évoluons tels des cobayes,
de communs cobayes obéissants et revendiquant des droits,
droit d’être considéré en tant que cobaye respectable, payant des impôts.

Comme nous traitons les animaux à manger,
nous sommes considérés,
dans la ferme industrielle aux mille et un crétins.

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