La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

jeudi 21 décembre 2017

Rave, rêve de transe


Rave-party,
danser jusqu’à plonger dans un état de transe,
stimulé par une musique électro hyper répétitive.
Que l’on ait avalé une pilule "magique" ou non,
que l’on fréquente une discothèque officielle
ou une fête sauvage organisée près d’une forêt,
le phénomène est le même : danser jusqu’à la transe.

Pour « se libérer », témoignent des raveurs.
(Reportage sur la répression contre les rave-party sauvages,
durée 25 minutes. Merci à Cres pour ce lien).

Pour « s’évader du quotidien, voyager ».



La techno-fête est une conséquence à notre mode de vie,
une sorte de palliatif et d’exutoire permettant de supporter
un quotidien excessivement balisé (bourré d’interdits) et ennuyeux,
durant lequel les relations ne sont qu’hypocrisie et nos actes, vides de sens.

Corruption, dépravation, sexe-exhibition, excès de défonce,
n’est-ce pas ce qu’il se passe tous les jours, de plus en plus ?




Ce qui est intéressant, je trouve, consiste en la recherche de l’état de transe.

Nos lointains ancêtres
– avant de se laisser entraver par les promesses civilisées de confort –
recouraient aux états de transe par l’intermédiaire de leurs guérisseurs,
shamans, sorciers, vaudous, druides (pour nous, les celtes franco-romains).


Tous ces progrès technologiques "intelligents"
pour en arriver, au début du XXIème siècle,
à apprécier de se retrouver en transe.

Quelle ironie du sort !

La transe permet de se sentir autre,
et de percevoir le monde autrement.

On fuit de la sorte le mode de vie des courtois en mal de contrôle et de sécurité,
(la sécurité étant l’un des motifs évoqués, dans le reportage, pour interdire les rave sauvages).

Il s’agit bien d’une « évasion ».

Transe : état de conscience modifié.




Ce qui m’interpelle réside dans le fait (et non le discours) que :
autant la quête de transe des raveurs, surtout des « autogérés »,
que le mouvement des personnes soucieuses
de l’environnement naturel et de ce qu’elles mangent,
que le mouvement des contestataires aux grandes constructions (ZAD, etc.),
que le mouvement des personnes retrouvant un mode de vie simple,
etc.,
tout cela tend à démontrer un besoin de retrouver nos racines de primitifs,
de « Ceux-qui-laissent » par opposition à « Ceux-qui-prennent ».

Toutes ces manifestations "d’envie de vivre autrement"
renvoient un sentiment d'échec à notre sophistiquée société de consommés.

Aïe,
dur à encaisser pour les banquiers, les assureurs,
les actionnaires des multinationales, et leurs marionnettes.

Et ce n’est pas la répression qui pourra juguler ces mouvements,
ces désirs, ces élans,
ni de nouvelles lois qui vont empêcher une régression
que permet, paradoxalement, la technologie "futuriste".




Plutôt que de réfléchir et tenter de comprendre le phénomène,
interdire, oppresser, engager des policiers…
(pour empêcher les véritables innovations,
contenir les authentiques élans créatifs,
représentant un péril pour leurs suprématie et projet d’avenir).
C’est révélateur de leurs état d’esprit et intention.

Le rêve des humains change, se transforme incessamment.
Et la Terre réagit à nos excès d’irrespect et irresponsabilité,
ce qui, forcément, nécessitera des adaptations, des aménagements de nos habitudes…

Néanmoins "eux" continuent de planifier des « rencontres au sommet »,
des projets et budgets jusqu’en 2026, 2050, etc.,
comme si de rien, comme si rien ne changeait,
comme si tout continuera selon ce schéma,
comme si  ♪ « tout va très bien Madame la Marquise » ♫





4 commentaires:

  1. Eric,
    Le shamanisme 2.0 requiert des masques festifs.
    Qu'en est il du voyage àl'intérieur ?
    La réponse EN chacun(e).
    Thierry

    RépondreSupprimer
  2. Eric,
    Même pas les chats (d'Ultar notamment me font un peu flipper) aucune maîtrise.
    Thierry
    https://www.youtube.com/watch?v=cjjBybveqBI

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. :) les chats ne sont pas des chiens.
      Un chien, son maître peut le frapper, il lui lèchera la main ;
      pas avec un chat (ce n'est qu'un exemple).

      Sympa cette histoire, et l'accompagnement musical aussi,
      léger et juste ce qu'il faut pour créer une ambiance.

      Supprimer