La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

lundi 22 janvier 2018

Efforts volontaires ou par obligation

Nous sommes des êtres de matière et d’énergie.

L’énergie est produite et dépensée par et durant les états de tensions.

Le mouvement d’une masse de matière, d’un corps, s’effectue grâce aux tensions.
À la suite de tensions, un besoin de détente est nécessaire.

Tension/détente…

Ne pas avoir envie de produire d’effort pour s’épanouir,
ne pas percevoir ni en saisir l’intérêt, pourtant égoïste,
ne pas s’efforcer à apprendre ainsi qu’à se découvrir,
tout en s’échinant à travailler tant d’heures pour de riches patrons,
en contenant ses élans profonds pour grimper les échelons du salaire et de la notoriété,
et en s’obligeant à faire du sport, à laver sa voiture, à lire des infos partiales, etc. 

Ding ding (le micro-onde "intelligent" annonce le repas)


Comme pour tout et en tout, il est question de priorité et de finalité.
Qu’est-ce qui est le plus important pour moi durant mon existence ?

La question centrale : quel est mon but, mon désir essentiel, ma mission,
ma « légende personnelle »
(P. Coehlo), mon intérêt majeur, durant cette existence ?

Pour quoi, pour parvenir à quoi,
suis-je disposé à produire des efforts volontaires et lutter ?

Quand on parle d’efforts, il est question, ici, de la disposition de notre énergie propre.
Comment et à quoi est-ce que je dépense mon énergie vitale ?


Rien de ce monde ne nous appartient, en Réalité,
sauf notre corps (le temps de son existence)
et la jouissance de l'énergie qu’il produit.

Le bébé qui refuse de fournir quelques efforts,
jamais il ne se lèvera sur ses deux jambes pour marcher, par exemple.
L’enfant qui refuse quelques efforts d’apprentissage cognitif,
jamais il ne saura ni lire ni écrire ni, oh malheur, calculer.

L’effort c’est utiliser la tension, l’énergie qui s’en dégage.

Efforts, puis lâcher prise.
Efforts/lâcher prise…

C’est par les efforts que l’on parvient à se dépasser,
comme le bébé qui, de position couchée, s'est levé.


Il s’agit de distinguer entre les efforts volontaires
et les efforts fournis par obligation et/ou devoir.


« Le secret est que tout se fait tout seul », disent certains.
Oui, dans la nature, dans l’univers,
et pour mener-subir des existences mécaniques ;
mais l’humain a cette particularité de pouvoir fournir des efforts Intelligemment,
notamment pour dépasser sa condition mécanique
ou pour rendre sa situation saine et confortable, etc.


Putain de sale race que nous sommes !
Tous ces efforts fournis pour ravager la planète,
des efforts pour construire d’horribles bâtiments et engins qui nous asphyxient,
pour fabriquer des machines toujours plus performantes et polluantes
ne servant qu’à ravager plus vite encore la planète,
des efforts pour inventer et fabriquer plein d’armes sophistiquées
sûrement destinées aux non-violents, pacifistes et gentils démocrates (?),
etc.,
mais nous ne voulons pas entendre parler d’effort personnel pour croître et s’éveiller ! … ?




Lorsqu’on en est au niveau de Bouddha, d’un Éveillé,
l’Humain n’a probablement plus d’effort à fournir,
peut-être, peut-être pas,
peut-être des efforts autres, se produisant à un niveau différent… ?

Nous ne sommes pas des êtres éveillés.
Nous restons de méprisables endormis, en état de fascination,
excités/larvaires, hystériques/apathiques, prétentieux/obéissant aveuglément, etc.

Nous sommes ainsi, pour le moment :
nous ne faisons des efforts que si c’est obligé et par devoir (familial ou patriotique) soit,
qu’à la condition qu’une carotte juteuse soit brandie*
et/ou quand on nous terrorise, maltraite et fouette au nom d’une cause ou idée politique
(en ce moment, on nous prive du peu de droit qu’il nous reste,
par exemple de se voir réduire le salaire en cas de maladie (!),
alors que « tomber malade » n’est ni luxe ni abus mais fatalité et douleurs).


Apprendre à affiner son observation
– qui est observation de soi et de ce qu’il se passe autour, dans le monde –
jusqu’à distinguer, en soi-même, lorsqu’on produit des efforts volontaires
ou des efforts exercés par devoirs et obligations (salariale et autres).
Les efforts fournis par devoir et obligation sont induits et servent le système,
ce sont des efforts suggérés par notre conditionnement (éducation, etc.)

Faire la part des choses :
on peut fournir des efforts pour le système, pour tous,
et aussi des efforts pour soi, pour continuer sur la voie de l’Intelligence,
ainsi que, c’est urgent, pour retrouver le goût de vivre ensemble.
De la sorte, le système devra, lui, s’adapter à nos besoins humains.

Sommes-nous réduits à n’être qu’une bande de fainéants intérieurs,
des résistants aux efforts de l’âme et du bien-être (qualité de vie) ?


Cœurs encombrés d’atrocités,
de mensonges et de manipulations retorses,
têtes à l’envers,
monde en dérive.

groin, groin

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Liens
* Choix de nourritures et efforts
* Carotte pour tous et jalousie
* Finance ment
* Cloisonner

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5 commentaires:

  1. Ah, je vois que mes réflexions ont délié ta prose ! ;)
    oui, obligé à quoi en fait ? Pourquoi me suis-je toujours sentie obligée de faire les choses alors que mon ex conjoint ne l'a jamais ressenti comme ça ?

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    1. (Je l'ai écrit en même temps que "choix de nourritures...", ce texte)
      Oui, à quoi s'oblige-t-on ?
      La question que tu te poses sert d'exemple, car c'est ce type de question que chacun devrait se poser, sur tous les aspects de son existence...

      Cela me questionne ces temps : des qui culpabilisent et se sentent obligés de... et ceux qui en profitent à outrance.
      Et tout est déréglé.
      ;)) Ciao Virevolte

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    2. Ah, ok, oui, ton article m'a inspiré le passage des droits du travailleur qui fondent comme neige ; je l'ai rajouté aujourd'hui, en retouchant...
      :))

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  2. Eric,
    Tu nous fait gamberger toujours et encore camarade.
    Thierry

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    1. Gambergeons, gambergeons,
      enfin, pas trop longtemps,
      agissons, agissons...
      :))
      A + Thierry

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