La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

mercredi 11 janvier 2017

Dans les abysses de l'être

Logement meublé feng-shui,
avec un autel, afin de pratiquer de la méditation, 15 min. par jour.
Des livres d’intellectuels sur la bibliothèque, ainsi que de la poésie.
Pratique du yoga et du Qi Gong, participation à des stages quantiques,
sortie au théâtre, à l’opéra, regarder un peu la TV, principalement ARTE,
et adhérer aux principes de non-violence et de droits égaux,
tout en s’efforçant de ne voir que le verre à moitié plein.

Sourire sur commande et s’occuper l’esprit tout le temps.

Chercher la lumière dans la lumière.
Fuir l’ombre, la nier, la refouler.
Ainsi nous fonctionnons.
De la sorte pensons-nous devoir procéder, conformément à ce qui est préconisé.
Imaginons un instant, en mobilisant nos sens,
que nous sommes dans le désert, en plein jour,
le soleil tape fort, les rares buissons sont bas et piquants.
Pas d’endroit où se rafraîchir. Lutte pour supporter la chaleur.
En pleine lumière éblouissante, brûlante, rêverions-nous de soleil ?

Dans le désert on espère de l’ombre, un coin protégé du soleil,
une oasis pleine d’arbres et d’eau fraîche ou une grotte.

Cette attitude représente le défi : chercher l’ombre le jour,
et une source lumineuse durant les heures, ou humeurs, les plus sombres.

Le jour, l’animé pulse d’une façon,
et d’une autre façon la nuit.

C’est dans la confusion, durant la nuit,
dans l’obscurité, que la lumière est souhaitée,
et lorsqu’il fait froid, que la chaleur est recherchée.

La tendance, appuyée par le culpabilisant endoctrinement des religions,
consiste à se déconnecter des abysses de l’être,
notamment en saturant nos esprits,
programmés à vie aux devoirs et obligations
d’un monde mécanique pensé depuis Mathusalem par les élites.

Dans les profondeurs de nos personnes évoluent, certes,
nos démons, cauchemars, traumatismes, hontes, lâchetés, etc. ;
néanmoins c’est là, en cette fange, que luit l’étincelle de vie,
vibrant en la part originelle, sauvage et naturelle, des fondements de soi.

Voilà peut-être le principal combat à mener en soi-même :
ne plus craindre les tréfonds de son être, le « très fond de sa personne »,
en affrontant, si besoin en luttant contre, ses démons et autres chimères,
et ce jusqu’à ressentir la préciosité pulsante, réfugiée dans l’ombre.

Nos démons, hontes et déceptions, proviennent du passé.
Ils sont les gardiens dissuasifs du royaume de la sensibilité,
là où nos âmes se trouvent enfermées depuis des siècles.

Nos peurs infondées et angoisses conditionnées prêtent formes à nos démons.
Ne pas accorder d’importance ni attention aux illusions, germes des idées.

L’esprit-guerrier n’hésite pas à évoluer dans l’ombre,
au sein de l’obscur comme de la pourriture.
Délivrer son âme,
et la laisser danser en soi-même.
Apprendre à communiquer avec,
et consacrer sa vie à la servir.

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